Athènes. Vue du nord-ouest de l’Acropole. Au premier plan, le Théséion
- AP16245
- Photographie 3 de l'album AP16242
- Seconde moitié du xixe siècle
- Vers 1865
- Épreuve à l’albumine sur papier
- H. 377 ; L. 482 mm (montage)
- H. 266 ; L. 382 mm (épreuve)
Inscriptions
- Acropole
Commentaire
La photographie est prise depuis le nord-ouest, côté ville, au pied de ce qui avait été l’enceinte de la ville turque et où passera la rue Apostolou Pavlou (« de l'Apôtre-Paul »). À droite, on devine la colline de la Pnyx, l’endroit où se réunissait l’Assemblée des Athéniens, et celle de l’Aréopage (la « colline d’Arès ») où siégeait le « Conseil d’en haut », sorte de cour criminelle d’exception de l’Athènes classique. À gauche, au premier plan, on voit l’arrière du Théséion, sa façade ouest ou « opisthodome », et son long côté nord.
Ce temple, appelé à tort « Théséion » d’après son décor montrant les exploits du héros athénien, est en fait un temple dédié à Héphaïstos et Athéna, divinités protectrices des artisans du quartier voisin du Céramique. Construit entre 449 et 444 av. J.-C., peu avant le Parthénon, il s’élève sur la butte de l’Agora (Kolonos Agoraios) d’où il domine l’Agora. Transformé en église, remarquablement conservé, il abritait au xixe siècle des sépultures de protestants anglais et constituait l’un des repères du paysage de l’Athènes moderne. À l’arrière-plan, l’Acropole, rocher sacré qui réunissait les cultes principaux de l’Athènes classique, est dans l’état intermédiaire où l’ont laissé les premières campagnes de dégagement du xixe siècle. Selon le programme établi en 1834 par Leo von Klenze (1784-1864), l’Acropole est progressivement débarrassée des monuments non antiques sous l’autorité de L. Ross (1806-1859) et K. Pittakis (1798-1863). Le temple d’Athéna Niké que l’on devine à droite, détruit par les Turcs en 1686, fut remonté en 1836. Puis, sous l’égide de la Société archéologique, les Propylées furent dégagées. Les côtés nord du Parthénon et de l’Eréchtheion que l’on voit ici sont partiellement restaurés entre 1837 et 1844. Haris Yiakoumis a pu montrer que ce tirage a effacé la « tour franque », dernier reste du château médiéval qui se dressait encore à l’entrée, et qui ne fut abattu qu’en 1875.
Bibliographie
- Bernard Holtzmann, L'Acropole d'Athènes. Monuments, cultes et histoire du sanctuaire d'Athéna Polias, Paris, Picard, 2003, 2003, p. 260-264
- John Travlos, Pictorial Dictionary of Ancient Athens, New York, Hacker Art Books, 1971 ; rééd. 1980, p. 261-273
- Haris Yiakoumis, La Grèce, voyage photographique et littéraire au xixe siècle, Athènes, Bastas-Plessas, 1997 ; 2e éd. revue et augmentée 1998, p. 57-59
Index
- Lieu représenté : Acropole
- Sujet principal : temple
- Ensembles associés : Album AP16242
- Situer sur la carte
Permalien pour cette notice
http://www.guimet-photo-grece.fr/notices/notice.php?id=12
Jean-Luc Martinez (commentaire et datation) ; Haris Yiakoumis (attribution et datation)
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2013